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Claude Chiasson
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© Mise à jour le 7 septembre 2014

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Collection Les Génies de la musique, CD No 13: Le violoncelle en confidence
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 Pièce 
Compositeur / Interprète
 Titre 
        C'est dans la seconde moitié du XVIIIe siècle que le violoncelle allait définitivement supplanter la viole de gambe et jouer un rôle très important dans les formations de musique de chambre. Après Bach, précurseur de génie qui explora toutes les possibilités de l'instrument, Boccherini fut à la fois un grand violoncelliste et un compositeur novateur. On vit alors se développer un répertoire propre à faire briller l'habileté des solistes, avec des morceaux de pure virtuosité, destinés à la fois au concert et à l'étude, ou, surtout, des transcriptions d'œuvres célèbres. Mais dans la seconde moitié du XIXe siècle, nombreux sont les musiciens qui, tel Édouard Lalo, écriront spécifiquement pour ce fascinant instrument au chant noble et profond. Grâce à de prestigieux interprètes comme Pierre Fournier, l'art du violoncelle est parvenu à son apogée au XXe siècle.
Guide d'écoute
 
   01 BACH
Air de la Suite n° 3 en ré majeur
Les quatre Suites pour orchestra (BWV 1066-1069) sont sans doute, parmi les œuvres de Bach, les plus marquées par la musique française. Non seulement parce qu'elles débutent par une typique ouverture à la française en trois parties (lent/vif/lent), sur le modèle fixé par Lully (Bach, d'ailleurs, avait initialement donné à ces suites le nom d'ouvertures), mais également par le caractère des danses qui suivent (gavotte, bourrée et gigue).
Cette Suite en ré majeur, qui fut composée à Leipzig entre 1729 et 1737, reste certainement la plus célèbre par la magnificence de l'Air qui en constitue le deuxième mouvement. Cette page d'une noblesse et d'une plénitude incomparables, écrite pour cordes et continuo, a été transcrite pour toutes sortes de formations sans rien perdre de sa grandiose beauté.
Bach / Violoncelle: Pierre Fournier, Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Jean-Marie Auberson
 Air de la Suite No 3 en ré majeur
   02 BOCCHERINI
Menuet du Quintette op. 13 n° 5
Étonnant personnage que ce compositeur italien, virtuose du violoncelle (il fut même un enfant prodige), qui fit la plus grande partie de sa carrière en Espagne, où il mourut. C'est en 1769 que Luigi Boccherini, alors âgé de vingt-six ans, s'établit à Madrid après un séjour de deux ans à Paris, et la même année dédia ses six Quatuors à cordes op. 8 à l'infant Don Luis, frère de Charles III. Une autre série de six quatuors fut publiée en 1770 avec cette dédicace: Alli Signori dilettanti di Madrid, ce qui laisse supposer qu'il recevait également des commandes de riches Madrilènes amateurs de musique de chambre. Puis vinrent ces six grands Quintettes à cordes avec deux violoncelles, composé en 1771 et publiés à Paris en 1772 comme op. 13 (mais souvent considéré aujourd'hui comme l'op. 11). Le n° 5, en mi majeur, offre dans son premier mouvement, de pittoresques effets d'imitation de cornemuse par les violoncelles. Mais ce quintette est surtout connu pour son troisième mouvement, le célébrissime Menuet en la majeur.
Boccherini / Violoncelle: Pierre Fournier, Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Jean-Marie Auberson
 Menuet No 5 du Quintet No 5 op13
   03 HAENDEL
Largo
On dit tout simplement le Largo, sans autre précisions: c'est dire le prestige de cette page de Haendel qui fut maintes fois transcrite pour les instruments les plus divers. Cette adimirable mélodie est en réalité tirée de son opéra Serse (Xerxès), créé au King's Theatre de Haymarket le 15 avril 1738, et les Londoniens qui l'entendirent pour la première fois chantée par le fameux castrat Caffarelli furent saisis par la beauté de cet air (Ombra mai fu). Un ouvrage intéressant à bien des égards, car Haendel y rompt en partie avec les convention de l'opéra seria en introduisant des effets comiques alors tout à fait inédits et en apportant une certaine logique dramatique dans la succession des airs, amenés par les situations simples et aisément compréhensibles. Le fabuleux succès de L'Opéra des gueux (1728) avait prouvé en effet que les Anglais étaient devenus réfractaires aux séductions du bel canto à l'italienne, et le compositeur cherchait d'autres solutions. Il ne poursuivra cependant pas dans cette voie car il va désormais se consacrer aux grands oratorios à l'anglaise.
Haendel / Violoncelle: Pierre Fournier, Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Jean-Marie Auberson
 Largo d'après l'air Ombra mai fu de l'opéra Serse
   04 MENDELSSOHN
Romance sans paroles op. 109
Mendelssohn est l'inventeur de cette expression (en allemand Lied ohne Worte), qu'il utilisa pour la première fois en 1830 pour designer des petites pièces pour piano, de forme plus brève que la sonate et d'inspiration lyrique, mais sans aucun programme. Il en composa cinquante (groupées en huit cahiers), auxquelles on donna par la suite des titres arbitraires. Il reprendra cette appellation de Romance sans paroles pour l'op. 109, qui n'est pas écrit pour piano solo, mais pour piano et violoncelle et qui date de 1845 environ.
Menselsohn / Violoncelle: Pierre Fournier, Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Jean-Marie Auberson
 Romance sans paroles op109
   05 HAYDN
Menuet no 11
On ignore la date exacte à laquelle Haydn composa cette série de treize menuets pour deux violons et basse continue, proposée ici dans une transcription pour violoncelle. Mais cette danse noble et gracieuse connaissait ses dernières heures de gloire en ces dernières décades du XVIIIe siècle. Le menuet allait bientôt disparaître, détrôné par la valse.
Transcription pour violoncelle de l'un des 13 menuets pour violon et basse continue
Haydn / Violoncelle: Pierre Fournier, Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Jean-Marie Auberson
 Menuet No 11
   06 GOUNOD
Ave Maria
En 1853, Gounod, qui s'apprête à mettre en musique un livret d'Eugène Scribe tiré de l'un des plus célèbres romans noirs anglais, Le Moine, de Matthew Gregory Monk Lewis (qui deviendra à l'opéra La Nonne sanglante), compose une Méditation sur le premier prélude du Clavier bien tempéré de Bach, et il en fait un arrangement pour voix solo, sur des paroles de Lamartine (Vers sur un album).
Il ne se doute assurément pas qu'il vient de composer une page qui lui vaudra une fantastique popularité. En effet, cette œuvre, transposée en solo de violon en 1856 et créée la même année dans une version pour orchestre aux Concerts Pasdeloup, deviendra l'Ave Maria, mélodie religieuse adaptée au premier prélude de J.-S. Bach. Un morceau de bravoure qui a subi d'innombrables arrangements, et qui fut souvent galvaudée par des interprétations médiocres ou emphatiques. L'Ave Maria conserve pourtant, dans sa forme la plus simple et la plus pure, une beauté touchante. Gounod, qui se sentit à plusieurs reprises une vocation religieuse (il fut même une époque où, songeant à prononcer ses vœux, il se faisait déjà appeler abbé Gounod), écrivit d'ailleurs en 1889 un second Ave Maria, (sur le deuxième prélude de Bach), qui fut loin de connaître la même fortune.
Gounod / Violoncelle: Pierre Fournier, Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Jean-Marie Auberson
 Ave Maria du Clavier bien tempéré de Bach
   07 TCHAIKOVSKI
Chant sans paroles
Une œuvre de jeunesse (1867), qui fait partie du premier et bref cycle pour piano de Tchaïkovski, intitulé Souvenir de Hapsal et comportant seulement trois pièces: Ruines d'un château, d'inspiration très romantique, grave et mélancolique, Scherzo, brillant et rapide, et ce Chant sans paroles qui est un bel exercice de virtuosité, jouant sur les imitations.
Tchaikovski / Violoncelle: Pierre Fournier, Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Jean-Marie Auberson
 Chant sans paroles No 3 op 2 en fa majeur
   08 SAINT—SAENS
Le Cygne
Une Grande fantaisie zoologique: ainsi Camille Saint-Saëns qualifiait-il son Carnaval des animaux, composé au début de l'année 1886, qu'il fit écouter à Franz Liszt, au mois d'avril de la même année, chez la cantatrice Pauline Viardot. Mais le compositeur ne souhaitait pas rendre publique cette œuvre délicieusement humoristique, où il se livrait à quelques pastiches de gloires bien établies. De Berlioz à Schumann, en passant par Rossini et Offenbach. Les pianistes, ici, font partie du règne animal, et Saint-Saëns n'oublie pas les fossiles, qui lui donnent l'occasion de se parodier lui-même (avec une citation de sa Danse macabre). Seul morceau à échapper à cette autocensure: le treizième, Le Cygne, qui fait la part belle au violoncelle et qui connut un bien étrange avatar en tant que musique de ballet sur one chorégraphie de Michel Fokine (1905). La grande Anna Pavlova y fut inoubliable, et c'est en grande tragédienne de la danse qu'elle mima l'agonie frissonnante du cygne. Son solo impressionna tellement le public que le ballet, des lors, s'est appelé La Mort du cygne.
Saint-Saëns / Violoncelle: Pierre Fournier, Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Jean-Marie Auberson
 Le cygne du Canaval des Animaux
   09 RIMSKI—KORSAKOV
Chant hindou
Rimski-Korsakov, qui voulut donner à son opéra Sadko, créé à Moscou en 1898, les couleurs fraîches et naïves des vieilles légendes russes, s'inspira des bylines, épopées jadis chantées par des bardes, dont les plus réputés venaient de Kiev et de Novgorod. Son héros, toutefois, n'est ni u prince ni un valeureux guerrier, mais un simple chanteur des rues, qui deviendra, la magie aidant, un riche marchand. A travers Sadko, c'est bien évidemment le peuple russe, ses chansons, son humour et son courage invincible, que le compositeur entend chanter, en s'abandonnant à la féerie.
Le Chant hindou prend place au quatrième tableau. Ayant pêché des poissons d'or, Sadko se prépare à visiter le vaste monde, et il demande à trois marchands, un Viking, un Vénitien et un Hindou, de vanter chacun les beautés de leur pays. Notre héros choisira finalement Venise, mais c'est le chant de l'Hindou - une mélodie que tous les grands chanteurs ont mis à leur répertoire - qui apporte le plus de mystère et d'exotisme.
Sadko lève donc l'ancre, abandonnant son épouse. II fera fortune, mais avant de jouir de ses richesses, il connaitra une bien étrange aventure dans le royaume du fond de la mer, et se célébrera son mariage avec la princesse Volkhova. Les mouettes, tirant le carrosse fait d'une coquille géante, ont ramené Sadko sur le rivage de Novgorod. La princesse, lui ayant murmuré une douce berceuse, s'estompe et s'évanouit en une écharpe de brume: elle est devenue la rivière Volkhova, qui réunit le lac de Novgorod à la mer. Et voici qu'arrivent les bateaux de Sadko, chargés de trésors. Les trois marchands sont toujours là, qui le félicitent.
D'après le 4e tableau
Rimski Korsakov / Violoncelle: Pierre Fournier, Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Jean-Marie Auberson
 Chant Hindou de l'opéra Sadko
   10 CHOPIN
Nocturne op. 9 n°2
Les Trois Nocturnes op. 9 furent composés vers 1830-1831 et dédiés à Marie Pleyel, la jeune épouse de l'éditeur Pleyel, remarquable pianiste qui avait été fiancée à Berlioz. Le n° 2 est sans doute le plus connu et l'un des plus difficiles à jouer dans sa fluide simplicité. Nul ne savait comme Chopin faire chanter le piano. Inégalable interprète de ses propres œuvres, il y apporta par la suite diverses ornementations et variantes qui gardent un caractère d'improvisation. La transcription pour violoncelle demande la même virtuosité.
Chopin / Violoncelle: Pierre Fournier, Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Jean-Marie Auberson
 Nocturne No 2 op9 en mi bémol
   11 TCHAIKOVSKI
Valse sentimentale
C'est la dernière des Six Pièces pour piano op. 51, composées en 1882. Tchaïkovski, excellent pianiste, écrivait ainsi, pour se délasser ou pour trouver l'inspiration, de charmantes fantaisies d'une forme toujours parfaitement achevée, auxquelles il donnait généralement de titres très évocateurs.
Tchaikovski / Violoncelle: Pierre Fournier, Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Jean-Marie Auberson
 Valse sentimentale No 6 op51
   12 LALO
Concerto pour violoncelle
Tous les grands violoncellistes ont un jour inscrit à leur programme ce concerto créé en 1877. Cette œuvre d'une architecture remarquablement équilibrée et d'une grande force expressive comprend trois mouvements. Après le Prélude d'une belle majesté, l'Allegro maestoso introduit un thème d'une même ampleur. Puis s'élève la mélodie du second thème. tandis que le mouvement s'achève par une reprise du premier thème, transformé. Vient ensuite l'Intermezzo, avec l'instrument soliste qui laisse couler son chant rêveur dans l'Andantino con moto. L'Allegro l'interrompt à deux reprises, vif et nerveux. Après un dernier retour de l'Andantino, 1'Allegro vivace laisse se développer un dialogue serré entre le soliste et l'orchestre qui s'unissent enfin pour la conclusion.
Lalo / Violoncelle: Pierre Fournier, Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Josif Conta
 Concerto pour violoncelle en ré mineur Prélude allegro
   13
Lalo / Violoncelle: Pierre Fournier, Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Josif Conta
 Concerto pour violoncelleen ré mineur Intermezzo
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