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Claude Chiasson
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© Mise à jour le 7 septembre 2014

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Collection Les Génies de la musique, CD No 74: Les maîtres de la cantate
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 Pièce 
Compositeur / Interprète
 Titre 
        Née en Italie au début du XVIIe siècle, la cantate s'est répandue dans toute l'Europe, développant l'exubérance et les maniérismes de l'âge baroque. Dans l'Allemagne luthérienne, sous l'influence du courant piétiste et des librettistes, la cantate sera l'élément essentiel de l'extraordinaire élan de la musique religieuse se parant des séductions de l'opéra et du style galant chez Telemann, cette forme atteindra des sommets avec Bach. Au XIXe siècle, la cantate, pièce de circonstance destinée aux célébrations solennelles, ne renoncera pas à la théâtralité mais son caractère didactique disparaîtra pour laisser place à l'exaltation des sentiments individuels.
Guide d'écoute
 
   01 Telemann: Cantate Machet die Tore weit
Erdmann Neumeister (1671-1756), pasteur et animateur du courant piétiste, considérait la cantate comme un sermon orné représentant la part musicale la plus importante au sein du culte luthérien, avec un rôle didactique essentiel: la signification de chaque verset, dc chaque mot devait être éclairée et soulignée par la musique, tout comme les caractères et les situations dans un opéra seria. Une cantate, déclarait-il, est comparable à un fragment d'opéra composé de récitatifs et d'airs. Initié aux charmes de la musique instrumentale française et de l'opéra italien, le prolifique Georg Philipp Telemann (1681-1767) était sans doute le plus apte à mettre en pratique ces préceptes. La rencontre de Neumeister, qui devint son ami, aura de fait un influence décisive sur son œuvre, dominée par le monumental corpus des cantates sacrées (1500 environ).
Telemann / Orchestre: de Chambre de Vienne, Choeur: de Chambre de Vienne, Soprano: Teresa Stich-Randall, Basse: Ernst Schramm
  Machet die tore weit Ouvrez grandes les portes (Psaume 24.7-10)
   02
Telemann / Orchestre: de Chambre de Vienne, Choeur: de Chambre de Vienne, Soprano: Teresa Stich-Randall, Basse: Ernst Schramm
  Machet die tore weit Jésus, viens dans mon âme (Air de soprano)
   03
Telemann / Orchestre: de Chambre de Vienne, Choeur: de Chambre de Vienne, Soprano: Teresa Stich-Randall, Basse: Ernst Schramm
  Machet die tore weit Je veux prier, je veux lutter (Air de basse)
   04
Telemann / Orchestre: de Chambre de Vienne, Choeur: de Chambre de Vienne, Soprano: Teresa Stich-Randall, Basse: Ernst Schramm
 Machet die tore weit Pourquoi veux tu rester dehors (Chant choral)
   05 Jean-Sébastien Bach: Cantate Ein feste Burg ist miser Gott '> BWV 80
Luther avait écrit en 1529 les paroles de ce choral qui allait devenir, dans toute l'Europe, l'étendard de la Réforme (et même une sorte d'hymne national pour l'Allemagne, sa valeur symbolique dépassant largement le contexte religieux). Bach s'en inspira pour sa cantate BWV 80, jouée à Leipzig en octobre 1724. Ce choral emblématique devait être repris par Mendelssohn dans sa Symphonie n° 5 Réformation (destinée au bicentenaire de la Confession d'Augsbourg, en 1830, elle ne fut achevée qu'en 1832), et Meyerbeer l'utilisa en situation dans son opéra Les Huguenots (1836).
Bach J.S. / Orchestre: de la Société Philharmonique d'Amsterdam, Choeur: Bach, Direction: André Vandernoot, Soprano: Agnes Giebel, Alto: Wilhelmine Matthes, Basse: Richard Lewis
 Ein feste Burg ist miser Gott Notre Dieu est une forteresse inébranlable (Chant choral)
   06
Bach J.S. / Orchestre: de la Société Philharmonique d'Amsterdam, Choeur: Bach, Direction: André Vandernoot, Soprano: Agnes Giebel, Alto: Wilhelmine Matthes, Basse: Richard Lewis
 Ein feste burg La victoire appartient à ceux qui sont nés de Dieu (Duo basse-soprano)
   07
Bach J.S. / Orchestre: de la Société Philharmonique d'Amsterdam, Choeur: Bach,, Direction: André Vandernoot, Soprano: Agnes Giebel, Alto: Wilhelmine Matthes, Basse: Richard Lewis
 Ein feste burg Viens habiter dans mon coeur (Aria de soprano)
   08
Bach J.S. / Orchestre: de la Société Philharmonique d'Amsterdam, Choeur: Bach,, Direction: André Vandernoot, Soprano: Agnes Giebel, Alto: Wilhelmine Matthes, Basse: Richard Lewis
 Ein feste burg Même si l'univers entier (Chant choral)
   09
Bach J.S. / Orchestre: de la Société Philharmonique d'Amsterdam, Choeur: Bach,, Direction: André Vandernoot, Soprano: Agnes Giebel, Alto: Wilhelmine Matthes, Basse: Richard Lewis
 Ein feste burg Bienheureux sont ceux qui... (Duo ténor-alto)
   10
Bach J.S. / Orchestre: de la Société Philharmonique d'Amsterdam, Choeur: Bach,, Direction: André Vandernoot, Soprano: Agnes Giebel, Alto: Wilhelmine Matthes, Basse: Richard Lewis
 Ein feste burg Le Verbe de Dieu prévaudra (Chant choral)
   11 Beethoven: Cantate sur la mort de l'Empereur Joseph II WoO 87
C'est en 1790, alors qu'il était encore à Bonn, que Beethoven reçut commande, un mois environ après la mort de Joseph II (le 20 février), d'une cantate en l'honneur de celui qui était considéré en Allemagne comme un propagateur de l'idéal des Lumières. L'œuvre ne fut jamais jouée du vivant du compositeur, soit qu'elle n'ait pas été achevée à temps pour la commémoration, soit qu'elle ait été jugée d'exécution trop difficile. La partition ne fût redécouverte qu'en 1884 dans une vente aux enchères, et Brahms écrivit alors: Même si la page de titre ne portait pas dc nom, aucun autre ne pourrait être avancé - c'est Beethoven et encore Beethoven! Le superbe et noble pathos, sublime dans ses sentiments et son imagination; l'intensité parfois violente dans son expression; plus encore la conduite des voix et la déclamation, et, dans les deux parties extrêmes, toutes les caractéristiques que nous pouvons associer à ses œuvres plus tardives.
Beethoven / Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Boris Mersson, Choeur: Mixte de Zurich, Soprano: Constanza Cuccaro
 Cantate sur la mort de l'Empereur Joseph II Mort! gémit la nuit solitaire (Chant choral)
   12
Beethoven / Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Boris Mersson, Choeur: Mixte de Zurich, Soprano: Constanza Cuccaro
 Cantate sur la mort de l'Empereur Joseph II Et ainsi, les hommes montèrent vers la lumière (Aria pour soprano et choeur)
   13 Berlioz: Cantate Le Cinq Mal pour basse soliste, chœur mixte et orchestre
Dans sa chanson intitulée Le Cinq Mai, Béranger faisait parler un ancien soldat de la Grande Armée qui, revenant d'un exil aux Indes à bord d'un navire espagnol, doublait Sainte-Hélène le 5 mai 1821, jour de la mort de Napoléon: Un drapeau noir! Ah grands dieux! Je frémis! Quoi! lui mourir! ô gloire! Quel veuvage! Autour de moi pleurent ses ennemis. Le vieux troupier, néanmoins, était de ceux qui déploraient que le vainqueur d'Arcole et de Marengo eût cédé à l'attrait du trône: Grand de génie et grand de caractère. Pourquoi du sceptre arma-t-il son orgueil? Ainsi Béranger conciliait-il culte napoléonien et sentiments républicains. Berlioz, qui comme le poète chansonnier avait apporté son soutien à la révolution de 1830, composa cette cantate, à laquelle il donna un caractère de noble grandeur, entre 1831 et 1835. La première audition eut lieu au Conservatoire le 22 novembre 1835.
Sur des paroles de Béranger, en souvenir de la mort de Napoléon, le 5 mai 1821
Berlioz / Orchestre: des Concerts Pasdeloup, Choeur: des Jeunesses Musicales de France, Direction: Louis Martini, Basse: Marcel Vigneron
 Cantate Le Cinq Mai pour basse soliste, choeur mixte et orchestre
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