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Claude Chiasson
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© Mise à jour le 7 septembre 2014

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Collection Les Génies de la musique, CD No 32: L'art de l'adagio
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 Pièce 
Compositeur / Interprète
 Titre 
        En italien, adagio signifie à la fois à l'aise et tranquillement. Au début du XVIIe siècle, le terme commence à être employé - notamment par Monteverdi et Frescobaldi - pour indiquer un tempo lent, entre le largo et l'andante. Par extension, on appellera ainsi le mouvement lent d'une symphonie, d'une sonate ou d'un concerto. Mais il y a dans l'adagio plus qu'une simple notion de tempo. Il s'y mêle aussi une valeur expressive: c'est une invitation à adopter un ton plus sérieux, plus méditatif, plus profond. Et pour Bach, quelquefois, l'adagio sera le plus lent des mouvements, plus lent même, et presque plus grave, que le largo.
Guide d'écoute
 
   01 Remo Giazotto: Adagio d'Albinoni pour cordes et orgue en sol mineur
L'œuvre qui contribua peut-être le plus à la redécouverte de la musique d'Albinoni n'est en effet qu'un pastiche - fort réussi - du XXe siècle, réalisé par Remo Giazotto, éminent critique, historien de la musique (ii enseigna à l'université de Florence) et spécialiste de la musique baroque italienne, qui devint en 1949 directeur des programmes de musique de chambre de la RAI. On lui doit également une biographie, Albinoni, musico di violone e dilettante veneto, publiée à Milan en 1945.
Réalisation de Remo Giazotto
Albinoni / Orchestre: Kibutz Chamber Orchestra, Direction:Noam Sheriff
 Adagio d'Albinoni pour cordes et orgue
   02 Bach: Concerto pour violon n° 2 en mi majeur BWV 1042
Il est peu d'inspiration plus élevée, dans l'œuvre de Bach, que celle de l'Adagio de ce Concerto pour violon n° 2, avec le contraste entre la tendre sérénité du chant du soliste et l'obsédante et presque douloureuse incantation de l'orchestre, réduit au rôle de basse obstinée.
Bach J.S. / Orchestre: Baroque de Vienne, Direction: Moshe Atzmon Violon: Wolfgang Schneiderhan
 Concerto pour violon No 2 Adagio
   03 Mozart: Concerto pour piano no 23 en la majeur K 488
Mozart écrivit ce concerto en 1786, alors qu'il mettait la dernière main à la partition des Noces de Figaro. Comme beaucoup de mouvements lents du XVIIIe siècle, l'Adagio adopte la forme de la sicilienne, dont le lancinant balancement rythme le dialogue entre le piano et l'ensemble constitué par les violons, la clarinette, la flûte et le basson.
Mozart / Orchestre: Symphonique de Francfort, Direction: Jean Entremont, Piano: Philippe Entremont
 Concerto pour piano No 23 Adagio k488
   04 Haydn: Symphonie n° 92 en sol majeur, dite Oxford
Quoique créée à Londres (en mars 1791), puis à Oxford (d'où son nom), cette symphonie est la dernière que Haydn composa en Autriche, au château des Esterhazy. Peu de pages égalent en noble beanté l'Adagio, dont la fascinante mélodie est reprise - et transformée - successivement par la flûte et le hautbois.
Haydn / Orchestre: Symphonique de Berlin, Direction: Lorin Maazel
 Symphonie No 92 Adagio cantabile Oxford
   05 Schubert: Quintette à cordes en ut majeur op. 163
C'est sans doute an cours de l'été 1828, qui vit naitre aussi la 9e Symphonie (La Grande), que Schubert composa ce quintette joué pour la première fois une dizaine d'années après sa mort. La formation assez inhabituelle (deux violons, un alto, deux violoncelles) confère à cette œuvre de musique de chambre une ampleur symphonique. Tout particulièrement dans l'Adagio dont les célestes harmonies, écrivait au début du siècle Jules Combanieu, nous procurent une vision de l'infini.
Schubert / Orchestre: Quatuor de Genève, Violon: Régis Plantevin et Mireille Mercanton, Alto: André Vauquet, Violoncelle: François Courvoisier et Janos Scholtz
 Quintette à cordes Adagio op163
   06 Beethoven: Concerto pour piano n° 5 en mi bémol majeur, L'Empereur
Écrit en 1809, le plus célèbre des concertos pour piano de Beethoven nous offre, dans son deuxième monvement, Adagio un poco mosso (un peu agité), une méditation d'une pureté et d'une gravité quasi religieuses.
Beethoven / Orchestre: Opéra de Vienne, Direction: Hans Swarowsky, Piano: Friedrich Gulda
 Concerto pour piano No 5 Adagio
   07 Bizet: Symphonie en Ut
L'œuvre d'un musicien de dix-sept ans, cette symphonie, miraculeusement retrouvée en 1932, nous charme par sa fraicheur et sa spontanéité. Et c'est sans doute dans l'Adagio, à la fois élégiaque et finement coloré, que l'on trouve l'originalité la plus prometteuse.
Bizet / Orchestre: National de l'ORTF, Direction:Charles Münch
 Symphonie en ut Adagio
   08 Grieg: Concerto pour piano en la mineur op. 16
C'est en 1868 que Grieg écrivit ce concerto où les influences du romantisme allemand s'effacent au profit d'un lyrisme tout scandinave.
Grieg / Orchestre: Du Festival de Vienne, Direction: Jean-Marie Auberson, Piano: Menahem Pressler
 Concerto pour piano Adagio op16
   09 Ravel: Concerto pour piano en sol majeur
Moins agressivement syncopé que le Concerto pour la main gauche, composé vers la même époque (1929), ce concerto se réfère au classique modèle mozartien, surtout dans le deuxième mouvement (Adagio assai). Mais les dissonances et les subtils contrastes rythmiques nous rappellent qu'il appartient à l'ère du jazz.
Ravel / Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Pierre Colombo, Piano: Leonora Mila
 Concerto pour piano Adagio
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