Pièce 

Compositeur / Interprète

 Titre 

        †Esprit de la musique française
Wagner admirait en Boïeldieu la plus parfaite expression de l'esprit français, alliant la netteté au raffinement, l'élégance à la richesse de la couleur. C'est par ces qualités, mises en valeur par un vigoureux sens dramatique, que brillent opéras et ballets du XIXe siècle. Et même le plus tumultueux romantisme, celui d'un Berlioz, témoigne de cet équilibre et de cette clarté de conception.

Guide d'écoute

   01 †Boieldieu: La Dame blanche (ouverture)
De retour de Russie, où il avait été de 1805 à 1812 le compositeur officiel de Is cour impériale, François Adrien Boïeldieu fut comblé d'honneurs en France. Après son charmant Petit Chaperon rouge (1817) qui fut, dit-il, son discours de réception à l'Académie, il donna en 1825 cette Dame blanche, dont le livret est tiré de différents récits de Walter Scott. C'était le triomphe du style troubadour à la française. L'opéra resta longtemps à l'affiche, et l'ouverture est encore très souvent jouée en concert.

Boïeldieu / Orchestre: des Concerts de Paris, Direction: Pierre-Michel Le Conte

 La dame blanche Ouverture

   02 †Adam: Si j'étais roi (ouverture)
C'est en 1852 que fut créé cet opéra-comique dont le livret s'inspire des Mille et une Nuits. D'Adolphe Adam, auteur prolifique et sans prétention autre que celle de divertir, Jules Combarieu disait: Tel le laboureur des Saisons de Haydn, il sifflait un air joyeux en travaillant et en traçant un sillon peu profond.

Adam / Orchestre: des Concerts de Paris, Direction: Pierre-Michel Le Conte

 Si j'étais Roi Ouverture

   03 †Hérold: Zampa ou La Fiancée de marbre (ouverture)
Ferdinand Hérold fut formé en Italie, mais il admirait surtout Salieri et Mozart. II se souvint de Don Giovanni pour ce Zampa (1831), dont le héros, pirate et séducteur impénitent, passe par bravade son anneau au doigt de la statue de l'une de ses victimes, laquelle statue, au dernier acte, l'entrainera dans les flammes de l'enfer.

Hérold / Orchestre: des Concerts de Paris, Direction: Pierre-Michel Le Conte

 Zampa ou La fiancée de marbre

   04 †Auber: Le Cheval de bronze (ouverture)
L'action de cet opéra-féerie créé en 1835 se déroulait dans la Chine des mandarins, et on y voyait un cheval de bronze volant dans les airs. Daniel François Esprit Auber a su donner à son orchestration une jolie couleur orientale.

Auber / Orchestre: des Concerts de Paris, Direction: Pierre-Michel Le Conte

 Le cheval de bronze Ouverture

   05 †Massenet: Castillana (ballet du Cid)
L'adaptation de Corneille n'échappe pas à l'académisme fin de siècle, Massenet n'ayant pas la veine héroïque d'un Verdi. Aux grands airs, on peut préférer ce charmant ballet à l'espagnole.

Massenet / Orchestre: des Concerts de Paris, Direction: Pierre-Michel Le Conte

 Castillana Extrait du ballet

   06 †Berlioz: Les Troyens à Carthage
Berlioz travailla de 1856 à 1863 à son grand opéra en 5 actes Les Troyens, mais la puissance de ce chef-d'œuvre effaroucha la pusillanime direction de l'Opéra, et seule la seconde partie baptisée Les Troyens à Carthage (La première fut intitulée La Prise de Troie), put être créée de son vivant. La première représentation intégrale eut lieu à Karlsruhe en 1890.

Berlioz / Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Paul Paray

 Les troyens à Carthage

   07 †Bizet: Carillon (Suite n° 1 de L'Arlésienne)
La musique de scène que Bizet écrivit en 1872 pour le drame d'Alphonse Daudet est un modèle du genre, dont la perfection fut rarement égalée. Il est dommage qu'on ne la connaisse le plus souvent que par les extraits qu'il a réunis dans cette Suite n° I (la Suite n° 2 fut préparée après sa mort par son ami Ernest Guiraud, mais ni l'une ni l'autre ne respectent l'ordre initial des morceaux). Dans ce Carillon, l'imitation des cloches est dévolue à la harpe et au cor.

Bizet / Orchestre: National de l'Opéra de Monte-Carlo, Direction: Igor Markevitch

 Carillon Suite No 1 de l'Arlésienne

   08 †Delibes: La roi la dit (ouverture) - Naga La Source (Intermezzo)
Sept ans après La Source, son premier ballet plus connu en Allemagne soos le titre de Naïla, Léo Delibes signe son meilleur ouvrage, le roi la dit (1873), dont le livret est digne d'Il Signor Bruschino: sommé par le roi de lui présenter son fils, le marquis de Montcontour n'a d'autre ressource que de s'en inventer un, en la personne du valet Benoît, lequel se prend très sérieux... Et la musique de Delibes fait délicieusement (et non sans malice) revivre les charmes des opéras comiques du siècle précédent.

Delibes / Orchestre: Symphonique de Radio Luxembourg, Direction: Louis de Froment

 Le Roi l'a dit Ouverture

   09

Delibes / Orchestre: Symphonique de Radio Luxembourg, Direction: Louis de Froment

 Naïla ou La source Intermezzo

   10 †Lalo: La Roi d'Ys (ouverture)
Jouée en concert des 1876, cette ouverture donne une idée de l'ampleur que Lalo voulait donner son opéra, réduit des deux tiers avant sa création en 1888. Cette page célèbre de la musique à programme est l'une des plus belles évocations de puissance majestueuse de l'océan.

Lalo / Orchestre: des Concerts de Paris, Direction: Pierre-Michel Le Conte

 Le roi d'Ys Ouverture